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[i55a]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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315,
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service aud. seigneur de faire bailler et delivrer à ceulx qui ont charge de son artillerye à Paris, tout ce que vous aurez de salpestres et le plus que vous cn pourrez recouvrer, et m'envoyer ung estat de ce que en aurez fourny, pour vous en faire incontinant payer et satisfaire, dont vous n'aurez à faire que à moy. Qui vous veulx bien asseurer, mess™, que led. seigneur a intencion de vous faire de si bons boul-levers en sesd, frontieres et les eslongner tant de vous que les pouldres et munitions que vous gar-
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deriez en voz magazins ne vous serviront de gueres sur le lieu; aussi m'asseuray je que vous ne sauriez avoir plus de plaisir que de les veoir employées en si bons effectz. Priant Dieu, mess™, vous donner ce que plus desirez.
"Du camp près Yvoy'1', le xxiue jour de Juing mil vc m."
"Vostre bien bon amy,
"MoNTMORANCY.n
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CCCXX1X [CCLXXVIII]. — La prinse d'Yvoy. — Artillerye trouvée dedans Yvoy.
23 juin i552. (Fol. 293.)
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Autres lettres dudict jour :
23 juin i55a.
"Mess™, depuis ce que je vous ay cy devant escript de la prinse de Damvillers, nous avons faict marcher l'armée ceste part, et encores que ceste place feust forte et très bien munye de gens et de toutes provisions neccessaires, et que l'on sceustbien que le conte de Mansfelt'2', Gouverneur de Luxembourg et Lieutenant pour l'Empereur ès pays de deça, se feust mys dedans, lequel vous pouvez bien penser qu'il n'avoit riens laissé derriere, si esse que nous n'avons voullu différer de l'assaillir. Et après avoir faict aprocher l'artillerye, elle commença hier au matin à faire batterye qui a continué si furieusement jusques à ce jour d'uy dix ou unze heures, que à mydi ceulx de dedans se sont renduz à la misericorde du Roy. Et se trouve dedans sept enseignes de gens de pied et trois compaignées de gens de
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cheval, trente deux pieces de grosse artillerye, infi-niz vivres et munitions, et plus detrois censhacque-buttes à croq. Ce soir led. seigneur a faict sortir les souldars, le baston blanc à la main; et demeurent les chefz et gentilzhommes prisonniers, qui ne sont pas en petit nombre, d'autant que beaucoup de gens de respect avoient suyvy led. conte de Mansfelt, qui est personnage de grant nom en ce pays et fort estimé.
"Dont j'ay bien voullu vous advertir, afin que vous saichez l'heur qu'il plaist à Nostre Seigneur donner aux affaires du Roy et que chascun l'en re-mereye de sa part. Et sur ce, mess™, je prie Dieu qu'il vous doint tout ce que desirez.
"Du camp devant Yvoy, ce xxm° jour de Juing mil vc lu.
"Vostre entierement bon amy,
"MONTMORANCY."
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CCCXXX [CCLXXIX]. — La ville de Montmadi rendue au Roy.
26 juin 1552. (Fol. 293.)
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Autres lettres dud. seigneur :
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qui est de present en l'obeyssance du Roy, et à ceste heure vous veulx advertir comme ceste après disnée j'ay envoyay (sic) sommer la ville de Montmadi'3',
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26 juin i55a. "Mess™, je vous ay escript de la prinse d'Ivoy,
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(!) Ivoy, petite place sur les confins de la Champagne (Ardennes), qui reçut au xvii0 siècle le nom de Carignan: Successivement possédée par les coiïifés'de Chiny et de Luxembourg, d'où elle passa aux maisons de Bourgogne et d'Autriche, prise par Charles d'Amboise en i48i, rendue par Louis XI, elle fut encore assiégée en 1489, saccagée en --4- par le duc d'Orléans et prise de nouveau par Henri ll. Le traité de Câteau-Cambrésis, en la rendant à l'Espagne, stipula qu'elle serait démantelée. Elle tomba encore, en 1637, au pouvoir des Français, qui, après l'avoir perdue au boul de peu de temps, s'en emparèrent de nouveau en 1639 et 'a <-&."-'-sirent presque entièrement. Elle fut cédée définitivement à la France par les traités des Pyrénées et de Nimègue. Louis XIV, par lettres de juillet 1662, érigea Ivoy et ses dépendances en duché sous le nom de Carignan, en faveur du comte de Soissons, de la maison de Savoie.
W Pierre-Ernest, comte de Mansfeld (i5i7-i6o4), l'un des plushabiles capitaines de Charles-Quint. (Voir la note de M. F. Bon-nardot, loc. cit., p. i4i, note 2.) • '
(3) Montmédy, chef-lieu d'arrondissement .dû-département de la Meuse, autrefois siège d'une prévôté du duché de Luxembourg, ne fut définitivement attribuée à la France que par le traité des Pyrénées.
4o.
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